XV du LION – IMPLACABLES: 8-19 (8-14)

COMPTE-RENDU MATCH CHAMPIONNAT COUPE FFSE – 14 décembre 2019

Eden Park de Buc.

Implacables : 3 essais (Greg, Thomas, Joran) – 2 transfos – Buburch

Composition: Majid, François, Vincent –  Seb ©, Pierre – Thomas, Marc, Riton – Greg, Buburch – Geoffroy, Antoine, Baptiste, Yann – Alex

Remplaçants : Mika, Greg G, Alex H, Guillaume P, Tranber, Augustin O, Joran, Romain G, Augustin A, Yaya, Damien, Loïc

Enfin !!!

La tronche encore dans le coltard, j’attaque ce CR les idées, forcément confuses alors que me reviennent par bribes des éléments marquants de cette journée !

Ce match a-t-il vraiment commencé samedi à 10h30 ? Ou occupait-il l’esprit de chacun depuis au moins 3 semaines ? C’était mardi, c’était avant ? Les coachs se parlent élaborent une stratégie en fonction des éléments, des gars présents et bonne surprise, déjà plus de 30 gonzes enregistrés sur SE : on va pouvoir compter sur les forces vives de l’équipe renforcées par la présence annoncée d’abord en catimini de Majid. Je saute sur l’occasion de parler un peu de Majid, monsieur « bien-ton-CR-mais-on-ne-parle-pas-assez-de-moi », s’annonce d’abord en secret pour le jour venu profiter de l’effet de surprise, booster l’équipe. Problème, les compos sont maintenant annoncées en amont donc le fair-play veut qu’on divulgue qui sera titulaire, remplaçant, réserviste… comme des pros, le chèque en moins, les dons à l’asso en plus… Du coup, l’homme quasi et demi, obtempère, se met dans son match, réalise qu’il n’a pas couru depuis déjà bien avant son départ chez les chapeaux ronds, que la dernière fois qu’on l’a vu à l’entrainement, on comptait en Francs, qu’il a beau se rassurer en se disant que la muscu compensera, que son vérin ne sera pas sur le pré pour soigner un pied douloureux, que du coup toute la tactique basée sur un coup de pied foireux récupéré acrobatiquement ne pourra se réaliser, bref, il va devoir s’y filer pour enfin battre les Lions après 6 tentatives infructueuses ! Voilà, c’était la minute Majid, merci au petiot d’être né à cette période et ainsi justifier la présence de la légende (ça y est il va prendre le boulard).

Revenons-en à nos moutons, non à notre match. Une compo sensée baser le jeu sur une grosse domination des avants avec une première ligne de 350 kgs, une deuxième ligne de rugueux, une troisième ligne complémentaire et agressive. La charnière se retrouve avec Greg en chef de meute et Buburch, baguette de maestro en main, pied d’or aiguisé comme un Laguiole. Derrière, de l’expérience couplée à du talent de sécateur ! Ca devrait envoyer ! Surtout les 10 remplaçants au coup d’envoi sont, par leurs regards mêlés de haine, d’envie, de retenue, de soutien et d’agressivité contenue, façon junkie qui cherche sa dose, sont prêts à sauter sur la moindre miette de match qui leur sera offerte. L’importance du match et de l’adversaire est palpable dans le vestiaire : Seb y va de son discours en allant chercher la vexation : « les mecs en face sont chez eux ici, leur coach vient dire bonjour dans les vestiaires en maître des lieux, ils s’annoncent chez Madeleine pour fêter LEUR repas de Noël, ils sont sur le terrain depuis 9h00 ce matin, ça suffit ! Aux Armes ! ». Les consignes sont claires, on leur met une grosse pression, le terrain est  boueux et on ne va pas écarter de folie…

Alors là me direz-vous ce scénario vous le connaissez, on l’a vécu déjà 6 fois : on doit mener largement en première mi-temps, genre 20-0 et perdre le match 25-20… Mais voilà, rien ne se passe tout à fait comme prévu, d’abord on joue les ballons et on attaque la zone 12-13 là où on avait prévu d’être plus au près et ça marche pas mal. Au bout de 5 minutes, Greg voit le trou, s’embarque à 20 mètres de la ligne, prend 2 mètres d’avance, et là où la terre promise ne semblait être que la seule option, ses chaussures Nike le trahissent, la glissade « enfant-qui-courre-à-la-piscine », Manja quasiment attribuée d’entrée, parvient quand même à conserver le ballon, la machine implac suit, s’approche de la ligne, pick-and-go et Greg se rachète en marquant l’essai « coach-approved » de 30 cm…. Transfo magnifique contre le vent de Buburch. 7-0 !

Là où les Implacs auraient dû insister devant, ce sont les Lions qui viennent chez nous par 2 fois, et concrétisent par une pénalité, puis par un essai non transformé. On est mené 8-7 à la 20ème… reconnaissez que cela a de quoi surprendre ! Du coup le coach fait souffler ces 2 hommes forts et rentrer Mika et Alex, Barbudo qui a déjà quasi 2 KO à son compte mais est toujours là bon pied bon œil, sont sensés amener du soutien un peu plus au large et c’est là, contre toute attente que les Implacs se mettent à jouer plus agressif devant, s’approchent et Marco marque le premier de ses 2 « presque essais »  sur des pick and go près de la ligne…. C’est finalement Thomas qui parvient à franchir. Entretemps, Greg s’illustre à nouveau sur une action d’anthologie : Buburch qui attaque franchement la ligne depuis 10-15 minutes se fait intercepter dans les 22 adverses par leur serein de 8, qui cavale façon Arthur de la grande époque. Greg se rappelant ses cours d’athlétisme du CP, met la surmultipliée, et la course est longue, longue, jusqu’aux 22 adverses où dans un ultime effort il parvient à croquer l’échappé ! Arthur tu resteras à jamais l’unique irratrapé de Greg ! Ouf ! 14-8 à la mi-temps pour les Implacs et on va tourner et bénéficier du vent en 2nde mi-temps !

La tactique sera donc simple : 3-4 temps de jeu devant et on tape où on ouvre, Buburch a les clés du camion… Greg qui s’est fait mal à l’épaule a été remplacé par Joran qui soudainement a retrouvé une envie qui l’avait fuie lorsqu’il est parti s’échauffer : la nature humaine… peut-être le plaisir de se dire qu’il va voir son Lolo reprendre son poste en 8, faire des départs leur rappelant à eux deux leurs souvenirs de matchs d’étudiants quand ces échappées sur le pré n’étaient qu’un prétexte à aller chasser de la gallinette cendrée sur le floor dance du Métropolis de Beauvais. Toujours est-il que les Implacs mettent la main sur le match, et sur un départ côté fermé de Lolo, Joran prend l’extérieur, bénéficie du contre appel de Yaya et va marquer en coin ! 19-8, le score ne bougera plus et pourtant les Lions y mettent du leur, mais un Pierrot Godet retrouvé, un Guillaume P plein d’allant, lui qui « s’Abdoulayise » de façon dangereuse, contrecarrent systématiquement leurs plans et même si Vincent de retour sur le carré vert 2 à 3 minutes avant de cravater dans un geste désespéré ou juste par une vitesse d’exécution mal réalisée, l’adversaire. L’arbitre qui à part les 2 presque essais non validés de Marco, a été parfait, voit jaune, attribue sans le savoir Manja, et renvoie Vincent vers le 51 promis sur le bord de la touche. Il reste 10 minutes à 14, mais les mecs s’envoient, Joran également touché à l’épaule sort et Alex, Prez rongeant son frein depuis 10 minutes sur le banc retrouve ce poste de 9 pour conduire un paquet qui à 7, fait reculer des Lions désabusés.

Enfin ! Ca y est ! La malédiction XV du Lion est enfin battue ! Madeleine nous attend, les Lions se joignent à 20 aux festivités, l’après-midi est bien lancée ! Un vrai beau moment de partage pour ce dernier match de 2019 ! Les ingrédients sont là pour faire de 2020 un très bon millésime !