IMPLACABLES – GREYHOUNDS ARMY : 30-17 (18-7)

COMPTE-RENDU MATCH CHAMPIONNAT D3 FFSE – 19 octobre 2019

PARC DES SPORTS ANDRÉ DUFRANE – Buc

Implacables : 4 essais : Mika, Baptiste M, Yann, Greg de la Tullaye – 2 pénalités – Buburch, 2 transfos – Buburch

Composition: Mika, François, Flo –  Seb ©, Thibault – Augustin O, Riton, Tranber – Greg T, Buburch – Baptiste M, Antoine O, Yann, Paul – Alex

Remplaçants : Greg dlT, Abdou, Greg G, Pierre, Joran, Nico D, Thomas F, Damien, Guilhem, Lolo GC

Elle fait du bien celle là…

Les champions de D4, les redoutables de la Greyhounds Army, équipe 3 du RC Courbevoie auréolés de leur titre, précédés de leur réputation d’équipe joueuse, écartant à tour de bras, détruisant tout sur leur passage, conviés loin de leurs bases à  disputer un match âpre dans des conditions météo sentant bon le rugby en mode pré-hiver, ça ne pouvait être qu’une belle journée ! Et c’en fut une ! D’abord une belle journée Implacables peut se mesurer à l’envie des troupes d’en découdre, et là à 4 jours de l’événement, au moment de finaliser la compo, 33 joueurs sont dispos, obligeant le staff à décider d’envoyer en amont la compo aux gars, à définir des remplaçants et des réservistes sur le mode XV de France pour ne pas frustrer ceux qui auraient peu de temps de jeu – le coaching est une arme clé en FFSE !

Ca se mesure à l’impact des imprévus le jour même du match où dans les 24 heures précédentes : Yaya nous annonce son forfait pour des raisons qui appartiennent aux relations humaines des grands groupes du NASDAQ, c’est ça aussi d’être important, et là la décision est prise en accord avec les 2 susceptibles de le remplacer au pied levé de faire débuter Paulo à l’aile, Guilhem préférant jouer de son coup de reins une fois que la fatigue aura entamé un peu l’adversaire, jeune et fringant… rusé l’ancien.

Troisième élément de mesure : le gardien de Buc qui ayant 4 sites à gérer oubliait d’ouvrir la grille des vestiaires, faisant poireauter (putains de Gallois quand j’y pense) toute la troupe pendant près de 30 minutes ! Loin d’être décontenancés, les Implacs se préparent à ce rude combat, la compo a fière allure, construite sur les bases d’un entrainement où l’implication a été inégale, l’envie est là, conscience prise qu’une belle saison nous attend peut être…

Le match démarre enfin, l’arbitre libère la pression et l’implac entame son match de façon fort juste, aggressif devant, calme et serein devant, et concrétise aux points cette première impression : 3-0 sur une pénalité de Buburch. Réaction fort à propos des Greyhounds qui au lieu de nous offrir un jeu délié et d’ailiers, concentre ses efforts autour de la zone de combat, lançant à tour de rôles des avants puissants, un 8 dont la ceinture abdominale indique qu’il n’a pas fait que des tours de terrain mais aussi des tours au bar et qui sait faire jouer autour de lui. Un placage manqué plein axe, ça transperce et ça marque au centre des poteaux. 15ème minute : 7-3 pour les jaunes et bleus. On reste confiants, et on attaque, on pose le jeu, on s’approche de leur ligne, et façon pro, après 3 temps de jeu au près Mika franchit pour un bel essai d’avants comme on les aime ! Lui à qui j’avais dit de ne pas s’occuper du ballon pour se concentrer sur le combat, le déblayage et le soutien me répond de la plus belle des façons : il va falloir trouver un autre levier maintenant… On enchaine, on manque de patience pour scorer plus.

Arrive l’action en contre, celle qui coupe les jambes adverses : Baptiste récupère un ballon, poursuit au pied le long de la touche, la gonfle file dans l’enbut et va sortir ? Non ! la fusée clermontoise plonge et applatit juste avant ! Transformé par Buburch : 18-7. Quelques minutes encore, Greg se décide à jouer vite, voit la ligne, se fait reprendre, on écarte, ils défendent comme des chiens, une petite faute de mains… Barbudo relance à 5 minutes de la mi-temps, dans son style caractéristique qui oscille entre le bélier et la loutre de mer, un jeune de chez eux s’y perd le plaque de façon dangereuse et va se reposer 10 minutes : l’expérience a parlée, Abdou peut faire son entrée pour reposer l’ancien.

Mi-temps. Les changements ont déjà commencé depuis la 20ème, les gars sont dedans, ressentent que l’impact physique est là mais qu’il va falloir s’y filler encore plus. D’ailleurs dès la reprise ils s’approchent et marquent 3 points. C’est là que Yann décide de faire son show après avoir découpé de la viande toute la première mi-temps, il se dit que peut-être se dégourdir les jambes comme un Tuilagi qualifié pour les demis lui ferait du bien… prise de balle en deuxième centre, au centre du terrain, fixation de son vis à vis, course orientée extérieure, feinte de passe vers l’ailier qui a déjà compris qu’il ne servirait que de leurre, course arrondie vers l’aillier adversaire, tentative de placage aux chevilles, raté, accélération, pas de l’oie pour passer l’arrière en coin, et course vers les poteaux pour marquer tranquillement devant une équipe médusée ! Transformé facilement par Buburch : 25-10.

Puis ça enchaîne, les gros ne veulent pas laisser les ¾ trop briller pour ne pas avoir à subir ces démarches façon « casser la démarche d’Umtiti » et là de sa vie, premier essai de Greg de la Tullaye, démontrant que le sang bleu n’est pas rédhibitoire pour marquer dans le petit périmètre, que ce n’est pas sale d’aller plonger le nez dans la boue et d’avancer de 30 cm, bref qu’un essai, c’est un essai ! 30-10 et 15 minutes à jouer, les sourires sont là… l’envie des greyhounds de ne pas sortir avec 0 points et un bonus offensif pour les Implacs aussi. Du coup ils s’y remettent, attaquent sans cesse, sont aggressifs, mettent des coups de casques, ça défend férocemment côté Implacs, on campe dans nos 40, puis nos 22 : la brèche se fend, ils marquent en force au près sur une énième tentative. Transformé : 30-17, et ça ne bougera plus, l’arbitre sifflant sur un placage appuyé de Tranber, la fin du match ! Saveur particulière et plaisir partagé à 25 et au-delà, le soutien du reste de la troupe absente est ressentie ! Madeleine attend les gars pour manger une spécialité bretonno portugaise, les gars sont rejoints par quelques illustres anciens. Manja et le Bakkies ne sont pas physiquement attribués sur place mais dans l’esprit de tous, un certain Greg mériterait Manja tandis qu’à l’unanimité du comité non réuni, Yann se voit décerné le Bakkies !