BBR – IMPLACABLES: 0-17 (0-12)

COMPTE-RENDU MATCH CHAMPIONNAT FFSE – 15 février 2020

Stade municipal de Château-Thierry

Implacables : 3 essais (Joran, Loïc, Geoffroy) – 1 transfo (Paulo)

Composition: Mika, François, La Noule –  Lolo GC, Thibault – Marco, Vianney, Lolo© – Joran, Paulo – Geoffroy, Yann, Baptiste, Romain – Baptiste

Remplaçants : Greg de la T, Greg G, Léo, Seb, Flo Z, Tranber

Au bout du monde…

Comment ne pas commencer ce CR par un hommage et des vœux de prompt rétablissement à Benjamin Thirouen, joueur de BBR, pote de Joran, qui en plantant sa jambe dans le sol et en subissant un beau double placage s’est fracturé le péroné et luxé le tibia, son pied se retrouvant « pas dans le bon sens » par rapport à sa jambe. Incident qui mit fin à la rencontre après que les pompiers puis le SAMU bloquent le terrain de jeu pendant près d’une heure.

De terrain de jeu justement, il en est question depuis quelques semaines qu’on réalise qu’on va devoir se fader en pleines vacances un match à 100 km de Paris… Et les premières défections qui tombent comme des mouches. Du coup 21 Implacs, sont prêts à en découdre et parmi eux 14 avants, ce qui prouve, sans vouloir relancer la guéguerre avants-¾, que le robuste voyage mieux et en plus grand nombre que la gazelle… Du coup, la gazelle Joran se prend pour un avant et sors le pâté de chasse, la baguette, Barbudo complète avec le rouge avant que la garde républicaine, i.e. le coach, joue son rôle de gardes-chiourmes et remette un semblant d’ordre, mais surtout s’en serve pour un discours d’avant match huilé sur le piège que représente ce match. Bref, jouer à Dash-les-Oies contre une équipe de fin de classement, en début d’après midi, en pleines vacances, avoir patienté une demi heure qu’on veuille bien ouvrir les vestiaires… cette impression de match à l’ancienne dans les contrées reculées qui se profile, ces parisiens, victimes expiatoires programmées de toutes les remontrances de la France d’en bas…

La compo annoncée, on sent que les gars se mettent dedans :

Une première ligne reconduite à l’identique, Mika, au four, au moulin, manque plus que la crémière et son beurre pour le bonheur parfait. Barbudo, qui gémit et strappe comme une momie un mollet récalcitrant, Flo toujours en manque de son vérin, se met au service du collectif et surtout s’arrange pour ne pas arriver dernier, le lavage des maillots de la dernière fois ayant été une épreuve traumatisante, pour lui, sa machine et son entourage… Greg et Greg, nos Dupont et Dupond de la première ligne se parent des maillots de finisseurs. Léo se prépare lui à écouter les ordres de son tonton pour enfin enfiler la tunique Implacables, trépignant de rentrer et enfin montrer que sa formation Crabos Rochelaise sert à quelque chose 10 ans plus tard… La deuxième ligne est un attelage alliant la force placide, le coude rugueux d’un Thibault au sécateur Lolo GC. Jésus, Vianney et Lolo prennent la 3ème ligne avec Flo Z et Tranber prêts à suppléer toute défaillance. Seb lui gardera la touche, son mollet étant trop fragile. Et derrière me direz-vous, ça compte aussi comme même ! Oui, oui, Joran, enfin remis de son épaule, légèrement dopé par son propre pâté, voulant mettre loin derrière lui cette période de disette, prend le neuf, nous invente une combi dans les vestiaires, « la mangouste » , son départ à lui, pour lui et personne d’autres. Paulo, prend le 10, arrive au stade, se plaint, gémit, grommelle, mais sait au fond de lui que ce numéro lui permet d’exprimer un talent seulement contraint par une modestie que sa grande bouche ne laisse pas présager. Au centre, la continuité de la doublette Baptiste-Yann, prête à découper tout contrevenant à un ordre établi qui veut que seul le bleu implacable a le droit d’avoir le ballon dans leur zone. Le trident arrière est composé de Geoffroy, des stats plein la tête, des mitaines jetées au feu, et des jambes rapides… De Romain G, pantacourt coupé à mi cuisses, placages réguliers, mental qui reste une menace pour tout opposant à la course. Enfin, Baptiste M prend le 15 pour réguler le placement et se proposer dans la ligne dès que possible. Pas de remplaçants derrière, du coup, les 2 Lolos et tranber sont les préposés du au cas où !

Le match.

Bon gros début des Implacs, des erreurs de BBR, une équipe qui veut jouer mais qui techniquement perd des ballons et permet aux Implacs de s’installer dans les 22 pendant une petite 15aine de minutes. Paulo rate une belle pénalité, pris par un vent à décorner les bœufs des champs voisins. Et enfin, elle avait été annoncée, sur une mêlée pas très loin, Loïc lève la balle pour Joran qui se fait sa fameuse Mangouste pour marquer près des barres, transformé et 7-0 à la 8ème.

S’en suit une bonne 15aine de minutes dans nos 40, grosse séquence de défense, ils sortent les fameux bœufs de l’étable et mettent une grosse pression, s’approchent mais ne passent pas, chacun y allant de son sauvetage, de sa discipline, de sa rigueur défensive et de son impact au mal. Ils perdent enfin un ballon, repris qui permet d’inverser la tendance et se retrouver dans leurs 22, Vianney qui en a mis plus d’un sur le cul, bien soutenu par un Marco qui se sera proposé à toutes les sauces, tous les impacts. Vianney reprend un coup sur le genou et sort remplacé par Tranber, pour que sur un joli pick and go, le capitaine Loïc, marque son essai « coach approved » de 30 cm… 12-0 et la mi-temps qui arrive.

Le début de deuxième mi-temps démarre comme on s’y attendait par une grosse pression de BBR, jusqu’à ce ballon tombé, et tel un Mbappé égaré, Geoffroy y va de son grand coup de tatane, vitesse impressionnante, dribbling jusqu’en terre promise avant de s’effondrer sur la gonfle comme la misère sur le monde : 17-0.

 Puis la fameuse 60ème, le gros crac qui interrompt les efforts de tous, les pompiers qui mettent un bon quart d’heure à arriver, BBR qui propose d’arrêter le match, la soif et la faim de la collation d’après match commençant à creuser.

Bref, bonus offensif, Manja partagé entre Joran et Barbudo, ils savent pourquoi, et pourtant il y avait de belles nominations : Paulo et son cul de 4 mètres, son 5 contre 1 bouffé, Joran et sa passe à 8 mètres de haut pour Paulo, Flo Z qui respecte trop les consignes de « casser » les gars en y mettant une intensité maximale ou bien il avait pas envie de beaucoup jouer, il y aurait pu y en avoir d’autres… Bakkies pour Marco et son infatigable activité, bien que Baptiste et son placage offensif sur le centre d’en face aurait mérité tant le frisson a parcouru les travées…